Reveil

*Sombres pensées d’un trou noir dans lequel on arrête pas de tomber. Seule une voix ralentit la chute
[Ne partez pas, restez, je ne veux pas que vous partiez]
Le jeune homme essaie de répondre mais les sons ne sortent pas de sa gorge et il continue a tomber. Il se débat mais est fatigué il n’en peut plus de se débattre. Cela fait longtemps. Combien ? Il l’ignore, le temps n’a pas de valeur ici, peut etre une seconde, une heure, une septaine…qui peut le dire ? Et L’ver a peur. Il n’aime pas cet endroit, c’est froid c’est sombre cela sent la mort et l’humidité. Pas de lumière et cette chute qui n’en finit pas de finir et toujours cette voix a la fois connue et inconnue.
[Ne partez pas, restez, je ne veux pas que vous partiez]
Et soudainement, derrière la voix de la lumière, la lumière d’une réponse.
(Partir ou Twisth ?)
*
Un rugissement résonna dans le Weyr et le dragonnet se mit a rouler a une vitesse fantastique des yeux d’un vert intense. Son maître a répondu !
[*A tous les dragons* Il a répondu, il n’est pas mort, il va guérir, on va être ensemble, il a répondu !]
[Ne partez pas, restez, je ne veux pas que vous partiez ! Restez avec moi !]

*Image d’un dragon vert dans le trou noir, dragon qui chute plus vite que lui se glisse sous lui, remonte et l’emporte vers le haut. Image d’une chute a l’envers dans le noir et un silence perturbé seulement par un claironnement de joie intense, image d’une lumière, deux yeux qui s’ouvrent*

Image d’une infirmerie blanche, d’un plafond, sensation d’un corps lourd et ankylosé, migraine. Les réveils sont parfois douloureux. Gorge sèche, vision trouble, battement de paupière, un visage au dessus du sien.

Twisth ?

Est le premier mot de l’adolescent a son réveil.

Soif !
Le corps, et la vie, reprennent leur droits.

M'lawn enrageait sur sa tablette de sable humide posée sur une table d'ébène dans son weyr, réfléchissant à une façon d'optimiser les résultats de son escadrille par un meilleur déploiement de ses forces, mais ne connaissant pas la majorité de ses camarades, il se retrouvait incapable de jauger de leurs qualités et de leurs défauts, et donc pour le moment, d'établir un bon schéma de vol. Certes cela viendrait plus tard mais M'lawn aimait que les choses soient réglées au plus vite et se sentait un peu contrarié sur ce point. Heureusement, ce fut Korenth qui lui apporta une diversion pour éloigner son esprit d'un problème somme toute assez futile.

[ Twisth est contente! Son maître se réveille!!! Voilà enfin une bonne nouvelle pour notre nouveau Weyr!! ] s'exclama tout à coup le bronze, aussi excité que le jour de son éclosion.
[ Twisth.... le gamin dans le coma?! ] s'enquit M'lawn qui avait aperçu L'ver un jour où Lawneila s'était blessée le pied en courant dans l'herbe à pieds nus.

Immédiatement, le chef d'escadrille se leva, ravi de quitter sa paperasserie le temps d'aller s'assurer que quelqu'un était auprès du garçon qui devait se sentir on ne peut plus mal après tant d'épreuves. Il arriva rapidement à l'infirmerie où il ralentit le pas pour éviter que ses bottes battant la pierre ne réveillent des patients. Il tira sur le rideau où devait se trouver l'adolescent. M'lawn s'était tout de suite senti attendri par L'ver: il ressemblait tellement à son frère cadet Murdon, autant physiquement que mentalement. Et ce gamin dégageait la même aura que Lawneila: une âme humble, innocente et avide de vivre. Avec un sourire, il tira un tabouret jusqu'au lit de L'ver qui prononça alors le nom de sa verte puis le mot "soif". M'lawn prit le pichet d'eau sur une table avoisinnante et remplit un verre à moitié. Il releva la tête du garçon et porta le verre à ses lèvres.

"Vas-y doucement, petit. Ou tu risques de t'étouffer... Tu as été malade très longtemps à ce qu'on m'a dit. Et ne t'inquiète pas pour ta jolie Twisth, Dame Erell elle-même veille à ce qu'elle ne se laisse pas dépérir et elle a sûrement fait sursauter le Weyr entier en criant ainsi votre retour parmi nous!"

Vision d'un visage inconnu, cheveux blonds, traits sévères, yeux bleus et curieusement doux. Sensation d'une tête que l'on soulève et d'humidité sur les lèvres et la gorge. Comme par réflexe le jeune homme but avidement, et évidement s'étouffa.

Lorsqu'il eut fini de tousser et repris son souffle, il ferma les yeux et dit, d'une voix faible et apeurée.

Je suis désolé si Twisth a fait du bruit a vous a derangé Monsieur. Elle devait être contente, je vous en prie ne la grondez pas, elle est si petite !
Et je suis désolé si Dame Erell s'est dérangée pour elle, pourtant ses devoirs de troisieme Dame lui prennent déjà assez de temps, ce n'était pas la peine, je pensais que F'rol, le maître des candidats s'en chargerais, ou bien R'kil son second ou alors un des mes camarades comme G'ref, V'lan, Néméra, ou Téril.

Dit il sans s'avoir que ladite Dame Erell était passée première dame et que tous les gens qu'il citait au hasard de ses connaissances perdues dans son cerveau embrumé avaient succombé au mal qu'il venait, lui, de vaincre.

Il rouvrit ses yeux bleus/verts foncés et dit d'une voix timide essayant vainement de lever le bras pour faire un salut correct.

Je suis L'ver, aspirant vert maître de Twisth...

Je peux avoir encore un peu d'eau s'il vous plait ?

M'lawn remarqua les traits perdus et perplexe du garçon mais ne s'en étonna pas. Après avoir été si longtemps malade, les délires de la fièvre, le coma et le reste, il ne pouvait pas aller bien immédiatement après le réveil. Sa convalescence serait longue et dure, mais M'lawn était persuadé que L'ver y arriverait. S'il avait survécu, c'est qu'il était fort! Quand le gamin s'étouffa, M'lawn reposa le verre à la hâte et le releva un peu plus de façon à recracher ce qu'il venait d'avaler plutôt que de l'envoyer dans les poumons, puis il lui esssuya la bouche avec une serviette, posée elle aussi sur la table de chevet. Il avait veillé ainsi chaque fois que Lawneila avait été malade. Il n'aimait pas voir les gens souffrir, c'est pourquoi il était si strict en tant que chef d'escadrille. S'il n'était pas à la hauteur, des gens seraient blessés par *SA* faute. Mieux vaut prévenir que guérir, telle était sa devise sacrée.

"Doucement....." dit-il d'une voix douce en le réinstallant sur le dos. "Et ne t'excuse pas, la réaction de Twisth est on ne peut plus normal et même si elle a réveillé quelqu'un, ce quelqu'un sera forcément heureux de savoir ce que ce claironnement signifie! Pareil pour Dame Erell! Même si je ne la connais pas encore beaucoup, je sais qu'elle est très gentille et qu'elle s'est occupée de ta verte parce que cela lui faisait plaisir et qu'elle voulait t'aider. Sinon, elle aurait pu désigner n'importe qui d'autre!"

Puis le garçon évoqua des noms que M'lawn ne connaissait pas. Bien sûr, même si le Weyr était décimé, il ne pouvait avoir eu le temps d'avoir fait la connaissance de tout le monde, mais il savait que le maître des candidats était décédé des suites de l'épidémie... Que devait-il faire? Que devait-il dire? Apprendre que la majorité des gens qu'il aimait étaient morts allait gravement le perturber et peut-être compromettre sa parfaite guérison. D'un autre, le mensonge n'était jamais une solution en soi... Le poids des responsabilités s'abattit une fois de plus sur ses épaules et il ferma les yeux un instant, se frottant les coins des yeux de la main droite, l'air fatigué. Le gamin cependant enchaîna tout aussi rapidement en se présentant.

"Oh... Excuse-moi... Je ne t'ai pas montré l'exemple! Je suis M'lawn, chevalier du bronze Korenth et chef de l'escadrille Pégase. Enchanté de pouvoir enfin parler avec toi, L'ver!" rattrapa-t-il sa maladresse.

Il reprit ensuite la cruche pour répondre à la demande polie de l'adolescent et posa le verre entre les mains de L'ver, puis les entourant des siennes. Il inspira profondément et opta pour la vérité.

"Ce que je vais te dire va te faire un énorme choc et je suis désolé d'avoir à t'annoncer une chose pareille... L'épidémie a........... décimé le Weyr... Peu de gens ont survécu... Dame Erell est devenue première dame et je sais que le maître des candidats est décédé lui-aussi... Je ne sais pas pour les autres gens que tu as cité... Je n'ai demandé mon transfert que récemment pour aider Kyr'naël à se relever de ses cendres.......... Toutes mes condoléances, petit...." souffla-t-il les yeux sur les couvertures du lit de L'ver, dans le vague.

Qui aurait aimé annoncé un tel désastre à quelqu'un qui commençait à peine à se rétablir? Aussi dur qu'il pouvait l'être, M'lawn imagina la peine qu'il avait dû faire à l'aspirant et il sentit ses propres yeux lui picoter et sa gorge se nouer. Mais il ne se laissa nullement aller: il devait montrer l'exemple et il serra alors un peu plus les mains autour de celles de L'ver dans un geste de compassion et de réconfort. C'était là tout ce qu'il pouvait faire...

L'ver écoutait sans vraiment écouter, concentré sur le simple fait d'entendre. Il retint tout de même le nom de son interlocteur et blêmit, si c'était encore possible.

Je...je suis désolé de vous avoir dérangé seigneur M'lawn. Faranth sait que je ne voulais pas embêter un chevalier bronze et chef d'escadrille juste pour un petit aspirant vert.

Il était vraiment embêté. On ne dérangeait pas les gens important pour le petit orphelin, ou alors c'etait mauvais signe et il allait se faire disputer pour avoir forcé tous ces gens a perdre un temps précieux.

Je...j'ai pas besoin qu'on reste pret de moi, je peux me debrouiller, surtout ne vous embêtez pas pour moi.

Dit il d'un ton implorant levant des yeux qui suppliaient a l'homme de rester a ses côtés.
Il profita de la pause pour boire gouluement mais en faisant attention a ne pas s'etouffer cette fois.

Curieusement l'infortuné adolescent appri la mort de toute sa nouvelle famille sans battra un cil.

Alors eux aussi ?
fut sa seule parole desperee. L'avantage des orphelins c'est que le malheur est un seconde nature chez eux. N'ayan jamais rien eu a eux, ils ne tiennent jamais rien pour acquit et ne sont pas etonnés des coups du sort. C'est le bonheur qui est inhabituel.
Il ferma un instant les yeux en hommage a ses proches et a leur dragons.
Sa voix avait du mal a passer le noeud de sa gorge mais il poursuivit doulourusement.

C'est très gentil a vous d'être venu aider Dame Erell. Elle ne supporte pas le vide vous savez. Cela a du être dur pour elle. Sa famille va bien ?L'ver préferait se concentrer sur les autres c'était plus facile !

Malgré ce que M'lawn lui avait dit, L'ver recommença à s'excuser. Le chevalier se rendit compte qu'il n'avait pas très été malin de préciser son rang de chef d'escadrille, voyant déjà comment il s'était excusé en le voyant comme un simple chevalier. Mais c'était tellement machinal chez M'lawn de se présenter ainsi que cela avait été plus un réflexe qu'une volonté de montrer sa supériorité au gamin. Quoiqu'il en soit, il se garda bien de rappeler à L'ver qu'il était inutile de s'excuser: l'aspirant n'en ferait que bredouiller encore d'avantage ou prendrait le chevalier pour un vieux radoteur!

"Ca ne m'embête pas! et personne ne m'a obligé à être là, enfin! Chaque personne de ce Weyr est importante, peu importe le rang. J'ai une petite fille. Quand elle tombe malade ou se blesse, j'angoisse toujours dans l'infirmerie." avoua-t-il avec un petit sourire avant de regarder autour de lui et de proposer sans savoir l'erreur qu'il allait commettre. "Tu n'as pas de famille ici ou ailleurs? je serais ravi de te les amener."

M'lawn le regarda boire puis resta limite bouche bée face au stoïcisme avec lequel L'ver affrontait la dure réalité des conséquences de l'épidémie. Il s'était atttendu à des pleurs, ou même des cris de protestation, de colère, d'indignation, de chagrin,... Mais L'ver ne dit que trois mots. "Alors eux aussi?". M'lawn ne trouva pas quoi répondre à cela et garda donc le silence. Au moins, l'adolescent aborda un sujet auquel il pouvait enfin apporter une bonne nouvelle.

"Oui, Dame Erell est triste de voir réduit Kyr'naël à peau de chagrin, mais sa famille a heureusement été épargnée. D'ailleurs, j'ai entendu K'adfaël dire que sa cousine... Ana... Anaëlle je crois... était venue l'encourager."

Il posa une main sur le front de L'ver pour vérifier sa température.
"Et toi? Comment te sens-tu?"

L'ver frissonna. Il avait froid malgré ses deux couvertures mais n'osait pas en demander une troisieme. Deux couvertures c'etait deja beaucoup pour lui.
Ses pensées revenaient sans cesse a Twisth. Il prit son courage et s'assit sur son lit.
Sa chemise dechirée flottait sur son torse montrant combien, le garcon, deja pas bien grs avait maigrit durant son coma.

Il secoua doucement la tête et voulu remercier le chevalier de sa gentillesse, mais il repensa a l'orphelinat et les larmes lui monterent aux yeux.

Elles se mirent a couler en silence tandis qu'il se prenait la tete dans ses mains, le corps secoué par les sanglots et la fievre. Il reussi tout de même a articuler :

Je....je...j'ai...pas...'mille....juste...weyr...

Au lieu de sentir un front un peu fiévreux comme il s'y était plus ou moins attendu, M'lawn sentit L'ver frissonner sous la paume de sa main. Le chevalier n'était pas guérisseur mais il refusait de voir l'aspirant grelotter comme ça et défit le lit voisin pour en offrir la couverture au jeune garçon. Il ne savait pas où le guérisseur de Kyr'naël - s'il y en avait encore un officiellement... - rangeait son matériel, mais il prendrait soin de s'en excuser plus tard. Il posa la couverture sur les épaules de L'vers lorsqu'il trouva la force de s'asseoir et lui frictionna le dos. Sans savoir pourquoi, M'lawn trouvait en cet adolescent quelque chose de terriblement attendrissant.

"Excusez-moi mademoiselle? Vous êtes bien affectée à l'infirmerie?" appela doucement le chef d'escadrille en faisant signe à une passante avec un plateau de potions entre les mains.

La jeune femme déposa son plateau et confirma les dires du chevalier-dragon tout en s'essuyant les mains dans son tablier.

"Pourriez-vous apporter à notre jeune convalescent un peu de potage pour le réchauffer et le requinquer, s'il vous plaît?" poursuivit-il du même ton calme et respectueux.

Il fit mine de ne pas remarquer à quel point le garçon était famélique... Mais il ne put faire de même lorsque L'ver se mit à verser quelques larmes. M'lawn ne savait pas trop quoi faire... Le garçon était pris de légères convulsions à présent et pas l'ombre d'un responsable en vue. Il se mordit la lèvre, inspira profondément pour garder son sang-froid et alors, son instinct paternel prit le dessus du sévère chef d'escadrille. Il passa ses bras autour du petit corps fragile de L'ver et l'attira contre son torse.

"Cccccchut.... Calmez-vous.... Votre verte va s'inquiéter.... Tout va s'arranger, vous verrez!.... Je ne sais pas ce qu'est être orphelin mais arriver si loin en ayant si peu prouve à mes yeux votre valeur! Un Weyr, c'est une grande famille, vous l'apprendrez vite! Vous aurez des frères que vous détesterez, des soeurs que vous adorerez, etc. Et............ *M'lawn eut un moment d'hésitation et repositionna L'ver pour lui faire face en lui disant la suite de la même voix assurée qu'avant.* Et si vous êtes perdus et ne savez vers qui vous retourner, si vous avez envie de parler....... n'hésitez pas à venir frapper à ma porte! Ma femme y est très souvent avec ma petite fille. Moi un peu moins... avec les entraînements et le reste. Mais c'est à vos risques et périls concernant ma fille Lawneila! Elle est dans une phase où elle réclame un frère ou une soeur à corps et à cris alors elle risque fort de vous coller après ça!!" débita gaiement M'lawn.

Il n'avait pas pitié de L'ver, il voulait juste que celui-ci se remette vite sur pieds... si peu avaient survécu à cette horreur!... Et surtout enfin voir un sourire par dessus cette petite mine de chien battu.

[HJ pour Erell: Désolée, écrire ce post m'a pris plus de temps que prévu, je file vers mes bouquins pour te rejoindre! ^^ et les autres persos attendront demain.]

La troisieme couverture ui fit du bien et meme s'il n'osait pas l'accpeter, l'aspirant vert ne put se resoudre a la rejetter. IOl dt simplement.

Merci, M'sieur d'etre si bon avec moi... Le weyr c'est...comme un famille mais j'ai peur de ne plus connaitre personne ici.

Doucement, soulagé par la force du chevalier, par ses paroles calmes dont il ne comprenait pas le quart, il se calma et reussi meme un faible sourire.

J'ai peur de la coller aussi. J'aurais toujours voulut avoir une petite soeur. Et si elle est a moitié aussi bonne que vous alors j'ai bien de la chance. Pis Lawneila c'est tres joli comme nom.

Malgre sa timidité, L'ver savait que plus jamais il n'aurait peur de M'lawn. Il avait vu l'homme a travers la carapace. Celui qui etait bnon et genreux envers ceux qui etaient plus demunis. Celui qui avait ete le premier a repondre a ses angoisses.

J'ai...mal a la tete...j'arrive pas a parler a Twisth...vous etes sur qu'elle va bien ?

M'lawn sourit au remerciement du malade avant de secouer la tête.

"Pas de monsieur entre nous! Appelez-moi M'lawn!" l'invita-t-il.

Il se détourna un instant de L'ver comme la jeune femme revenait avec le plateau-repas et il l'installa sur la table de chevet avant de déplier une serviette sur les genoux du chevalier vert.

"Oh mais si tu rêves d'avoir une petite soeur, il va falloir que tu rencontres mon petit ange! Elle est adorable, je ne vois aps pourquoi vous ne vous entendrierez pas! D'ailleurs méfie-toi! Elle crapahute toujours un peu partout, elle risquerait de te dénicher à l'infirmerie sans même que je ne lui ai parlé de toi!"

Dès que L'ver se plaignit de migraine, la jeune guérisseuse leur ayant apporté le plateau s'éclipsa dans la réserve et vint confier à l'adolescent un verre contenant un remède ayant une drôle d'odeur. Comme tout médicament, il semblait que pour être réellement efficace, il se devait d'être mauvais. M'lawn ne put retenir une grimace de compassion avant de rapprocher le plateau pour que L'ver puisse attraper quelque chose à avaler le plus vite possible pour faire passer le mauvais goût.

"Et ne vous inquiétez vraiment pas pour Twisth. On prend tous bien soin d'elle, surtout dame Erell. Elle s'inquiète encore pour vous alors la seule chose que vous puissiez faire pour l'aider à aller mieux encore est de bien vous soigner et vous reposer. Ainsi vous serez réunis plus vite!" l'encouragea-t-il, sachant comment il était frustrant de ne plus être auprès de son âme-soeur et pire encore: ne plus l'entendre.